L’ASSOCIATION AMPASEO, RECONNUE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL, EST HABILITÉE À RECEVOIR DES DONS DÉDUCTIBLES DES IMPÔTS À HAUTEUR DE 66% POUR LES PERSONNES PRIVÉES ET 60% POUR LES PERSONNES MORALES

Le 28 novembre 2023, une journée très particulière au Vatican

 

"Je vous demande pardon au nom de l'Eglise" nous a dit ce jour-là le pape François. Qu'il repose en paix.

Malade, il nous avait dit : « Excusez-moi de parler ainsi avec cette grippe. J'espère que je ne vous la transmettrai pas. Merci pour tout cela. Il y a la joie de la rencontre, la joie de votre amitié. Mais derrière cette joie, il y a la souffrance. Une douleur peut-être longtemps cachée... et c'est terrible. Un dicton latin dit : "homo homini lupus", c'est-à-dire que l'homme est un loup pour l’autre homme. On le voit dans ces situations où l'un mange l'autre, le détruit. Je vous demande pardon au nom de l'Église. Je crois que je dois le faire et je promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lutter contre cette corruption, car c'est de la corruption qu'il s'agit. Je vous remercie de votre patience.

Bilan : A l'invitation de la Conférence des Evêques de France, les victimes se rencontrent à Paris le 12 avril

Comment et quand avancerons-nous avec la CEF ? 

C’est avec cette impression que nous quitterons les lieux. 

L’intérêt principal de la rencontre est d’avoir échangé avec d’autres victimes. 


Des victimes motivées. Jusqu’à quel point ?

Malgré une invitation arrivée très tardivement nous étions 40, venus de toute la France. Ce qui illustre la volonté des victimes d’avancer ! Encore faut-il qu’ils puissent être pleinement entendus. 

Certaines victimes travaillent depuis plusieurs années avec la CEF, il est à noter que jamais un ordre du jour a été établi, jamais il n’y a eu de compte-rendu de réunion. Et ces victimes, qui auraient pu prendre place dans le dispositif depuis bien longtemps sont fatiguées. C’est à se demander si un phénomène d’usure des victimes n’est pas attendu de la part de la CEF.

De plus nous savons qu’une nouvelle équipe va prendre place en juillet prochain à la CEF, aucun membre de cette nouvelle équipe n’était présent à la réunion.


Un système sans hiérarchie

L’organisation même du système des évêques de France fait que chacun agit à sa guise dans son diocèse, il n’y a pas de hiérarchie. Selon les diocèses, les cellule d’écoute sont très diversement organisées, plus ou moins efficaces. 

Et les services des diocèses ne communiquent pas entre eux, n’échangent pas sur le sujet qui nous préoccupe. Il y a donc un problème majeur pour mettre en place des formations qui soient pleinement efficaces.

Un diplôme universitaire pris en charge par la CEF pourrait être proposé aux écoutants et aux victimes.

Les évêchés renvoient généralement vers « France Victimes » les personnes qui se manifestent auprès d’eux, ils sont finalement assez peu nombreux, ce qui est logique : une victime appelle rarement son bourreau mais cela nous le savions déjà.


Enseignement catholique absent

Chacun a regretté l’absence et le silence assourdissant des responsables de l’enseignement catholique. La colère gronde. Car la prévention dans les écoles est inexistante de façon concertée.


Une multitude de compétences chez les victimes

Nous avons ensuite fait des ateliers dans lesquels nous avons pu constater la diversité de compétences chez les victimes. Il est indispensable de repérer ces compétences pour construire un groupe efficace. L’expérience de certains en matière d’écoute est également un atout précieux.

Je reviendrai ultérieurement sur ces atelier à 6 ou 7 personnes car des idées intéressantes en sont sorties.


Victimes adultes, sujet brûlant

Il a été question également de la prise en charge des victimes adultes. Vaste débat d’actualité qui nous dépasse un peu mais qui est vécu très diversement pour ne pas dire avec des divergences très nettes au sein même de la CEF, de la Corref et des organismes de reconnaissance et de réparation. La colère gronde là aussi.


Nous attendons des engagements clairs de la part de la CEF et une implication de l’enseignement catholique sur le sujet. 

Il est urgent de mettre en place un comité de victimes, une entité reconnue, institutionnalisée, qui veillerait à ce que les engrangements soient pris, mis en place et opérationnels. Ainsi peut-être pourrions-nous songer à établir des liens de confiance ? 

Libération 01/04/2025 : Le viol est un crime

«On n’est pas arrivés", appuie de son côté la coprésidente de l’association pour la mémoire et la prévention des abus sexuels dans l’Eglise catholique de l’Ouest, Michèle Le Reun-Gaigné. 
"Le viol est un crime. Il faut que les évêques descendent du ciel, il faut qu’ils l’intègrent, qu’ils se mettent à la hauteur des victimes»

Bilan : Lourdes, Invitation des victimes pour le point d'étape sur la lutte contre les violences sexuelles

Les 31 mars et 1er avril, les collectifs de victimes ont été conviés à Lourdes lors d'une session consacrée à la lutte contre les violences sexuelles. Nous étions deux représentants de l'association Ampaseo, voici notre ressenti à l'issue de ces deux journées.


Antoine Garapon, président de la CRR,  Sylvette Toche, référente CRR, Véronique Margron, présidente de la Corref, Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’Inirr, Michèle et Gilles, Ampaseo 

Notre perception concernant les échanges avec les évêques de France lors de cette session
La présence massive des évêques a été impressionnante pour les victimes. Les interactions ont été parfois surréalistes, avec une distance perceptible de la part de certains évêques face aux réalités vécues par les victimes. Le langage utilisé par les évêques, préférant le terme "abus" à "crime" ou "viol", a souligné un décalage dans la perception de la gravité des actes.
Par ailleurs, si les évêques étaient parfaitement reconnaissables, nous avons éprouvé des difficultés à repérer les rôles des “civils”.

Thèmes importants abordés
Les échanges ont porté sur la perte de liberté des victimes, le caractère systémique des violences et du silence qui les entoure, ainsi que l'humiliation subie. L'effondrement des piliers de l'enfance a été évoqué. 
Des présentations ont également porté sur les outils et les formations mis à disposition des évêques concernant la pédocriminalité, avec la constatation d'une appropriation inégale de ces ressources. 
La question de la surveillance au sein de l'enseignement catholique est restée en suspens.

Perception de la notion de "justice" et de "réparation" durant la session
Jean-Marc Sauvé (président de la CIASE) a qualifié ce qui s'est passé de "dégueulasse" et de "crime parfait". Il a mis en avant la qualité du partenariat avec les victimes, soulignant l'idée d'un enrichissement et d'une réparation mutuelle. 
L'Église de France aurait inventé une nouvelle forme de justice née du désastre. 
Un atelier sur les structures réparatrices, animé par Marie Derain de Vaucresson et Antoine Garapon, en présence de Véronique Margron a été un moment positif, chaleureux et intime.

Les moments ou interventions qui nous ont particulièrement marqués
Plusieurs moments ont été marquants : la prise de parole poignante d'une victime de Bétharram racontant les sévices subis et la destruction de son rêve d'enfant a profondément ému l'assemblée. 
Le spectacle "Les enfants du silence", retraçant le parcours d'une victime, a également été très fort et a suscité une vive émotion. 
L'intervention de Jean-Marc Sauvé a aussi marqué par sa force.

Notre perception concernant l'engagement de l'Église dans la lutte contre les violences sexuelles
Malgré la mise en place d'actions pour combattre les violences sexuelles par l'Église catholique, nous avons constaté que le chemin à parcourir reste long et sinueux. Des inerties et des différences de perception persistent au sein du corps ecclésiastique. 
La manière dont on devient évêque ("la grâce qui tombe") a soulevé des questions quant aux mécanismes de responsabilité et de compétence. 

Les prochaines étapes à la suite de cette session
La CEF organise une réunion pour les victimes à Paris le 12 avril, à laquelle nous participerons. 
Nous exprimons notre gratitude envers Éric de Moulin-Beaufort pour son invitation et sa volonté sincère de faire la vérité « car la vérité rend libre ».

Ampaseo veille, écoute et encourage les victimes à établir cette vérité, souhaite collaborer avec les acteurs de la prévention (ce qui est en cours), l’Eglise et l’enseignement catholique pour que plus aucun enfant ne soit brisé, jamais.
À notre corps défendant nous sommes témoins “privilégiés” de ces viols et violences et en connaissons parfaitement les ravages toute une vie durant.


Point d’étape sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église, à Lourdes

La Conférence des évêques de France a organisé ce 31 mars et 1er avril un point d’étape sur les mesures mises en œuvre pour lutter contre les violences sexuelles dans l’Église depuis la remise du rapport de la CIASE.
Les représentants de collectifs de victimes, dont l’association Ampaseo étaient conviées à Lourdes.

Suite à la remise du rapport de la CIASE, la Conférence des évêques de France (CEF) a mis en place des Groupes de travail en novembre 2021. Ils ont rendu leur rapport lors de l’Assemblée plénière de mars 2023. Un certain nombre de leurs propositions ont été votées par les évêques. Trois personnes ont été désignées pour suivre l’avancement concret de ces résolutions. Voici le rapport et les annexes de leur état des lieux .



ICI Radio

Alors que les religieux de Bétharram, au cœur d'une affaire d'agressions sexuelles et de violences sur des enfants, ont reconnu mardi leur "responsabilité", quel écho cette affaire trouve-t-elle auprès des victimes de sévices du même ordre dans l'ouest, notamment chez les Frères de St Gabriel à Issé ? 

À écouter ici

 Plus d’informations sur https://www.francebleu.fr.

Assemblée générale le vendredi 28 mars

 

L'assemblée générale Ampaseo se déroulera 

le vendredi 28 mars à 14h00 

à Châteaubriant (44) au  gîte La Rousselière


Notre association AMPASEO a été créée en octobre 2023 et elle fut active tout au long de l'année 2024.
Grâce aux médias départementaux et nationaux, notre action a dépassé les frontières locales et nous sommes désormais reconnus par les Evêques de la Province ecclésiastique de Rennes.
Notre présence est appréciée dans des instances nationales comme la CRR (Commission reconnaissance et réparation) ou la CORREF (Conférence des religieux et religieuses de France). Nous avons partagé notre expertise dans le domaine des abus sexuels dans l’Église, en organisant des rencontres et des débats autour du documentaire « Le Prix d’une vie ».


Châteaubriant : Les rencontres du cinéma chrétien, le 28 mars à 20:15

LES ABUS SEXUELS DANS L'ÉGLISE : DE VICTIMES À TÉMOINS


LE PRIX D'UNE VIE (Documentaire)

Enfants, ils ont été victimes de pédophilie au sein d'institutions religieuses.

Marie-Pierre, Raymonde, Ghislaine, Gérard, Jean-Pierre décident de mettre fin à des décennies d'omerta. Ils racontent leur combat et la solidarité au sein d'un collectif parmi les plus actifs de France.


Depuis le rapport de la Ciase en 2021, l'Église a entamé un processus de réparation et d'indemnisation des victimes. Mais comment évaluer de tels préjudices? Quel est « Le prix d'une vie »? Mais pour tous, il s'agit surtout de tourner la page, d'en finir avec la colère et le statut de victime. Il s'agit aussi de faire mémoire, et de protéger les générations futures.

TOUS EN SALLE !


INVITÉS:

  • Des victimes d'abus sexuels, membres de l'Association AMPASEO (Association pour la Mémoire et la Prévention des Abus Sexuels dans l'Eglise de l'Ouest).
  • Jean-Luc Pilet, psychologue, responsable de la cellule d'écoute du diocèse de Nantes.
  • Dominique Couturier, magistrat honoraire à Rennes, membre du collège de l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation).

Rencontre avec les évêques de la Province ecclésiastique de Rennes

Une première en France : à l’initiative d’Ampaseo, une rencontre a eu lieu avec les évêques de la province ecclésiastique de Rennes afin d’envisager une collaboration dans le domaine de la prévention.










De gauche à droite : 

Roland (Ampaseo), Mgr François Jacolin (évêque de Luçon), Raymonde (Ampaseo), Joseph (Ampaseo), Mgr Pierre D'Ornellas (archevêque de Rennes), Mgr Laurent Percerou (évêque de Nantes), Mgr Denis Moutel (évêque de Saint-Brieuc), Anne-Sophie (Ampaseo), Mgr Mathieu Dupont (évêque de Laval), Mgr Jean-Pierre Vuillemin (évêque du Mans), Mgr Laurent Dognin (évêque de Quimper), Mgr Jean Bondu (évêque auxiliaire de Rennes), Mgr Raymond Centène (évêque de Vannes), Jean-Pierre (Ampaseo), Mgr Emmanuel Delmas (évêque d'Angers), Yvan Passebon (provincial Frères de St Gabriel) et Gilles  (Ampaseo).